25 juin 2022
Ragnarok
@Galdar Sechador
Le Ragnarök, du vieux norrois, « destin final des Dieux », raconté dans l’Edda poétique et dans l’Edda de Snorri Sturluson, est la bataille finale de la mythologie nordique, celle qui marque la fin du monde. Le premier signe avant-coureur de la venue du Ragnarök est la mort du Dieu Baldr (Balder), fils d’Odin. Puis, après un hiver de trois ans sans soleil nommé Fimbulwinter, les loups Sköll et Hati avalent le soleil et la lune.
Enfin, le Ragnarök est annoncé. C’est le coq rouge Fjalar qui se charge d’avertir les Jötnar que la bataille commence. Un autre averti les morts déshonorés de Hel, et un autre encore nommé Gullinkambi avertit les Dieux à Asgard.
L’affrontement prend place sur la plaine de Vigrid. Dans l’Edda poétique on lit : « Les frères se battront et se mettront à mort, les parents souilleront leur propre couche ; Temps rude dans le monde, adultère universel, temps des haches, temps des épées, les boucliers sont fendus, temps des tempêtes, temps des loups, avant que le monde s’effondre ; Personne n’épargnera personne. »
Sur la plaine de Vigrid s’affrontent d’un côté les Ases – menés par Odin et appuyés par les guerriers morts aux combats, les Einherjars -, de l’autre le Dieu Loki, accompagné des fils de Muspell, des Jötnar des glaces et autres monstres tel que le Jörmungand. Les morts indignes, venus tout droit de Helheim, viennent également aider ces derniers.
Au début de la bataille, le monstre Midgard surgit de l’eau et éclabousse tant de sa queue que des vagues immenses écrasent la terre. De son côté, Surtr, Jötun du feu, fait flamber Asgard, la maison des Dieux. Le loup Fenrir se libère de ses chaînes et part donner la mort.
Odin chevauche son cheval Sleipnir et brandit sa lance Gungnir. A la tête de son armée, le Dieu se fait tuer par le loup Fenrir qu’il avait, il y a des années de ça, emprisonné. Face à la bête géante, Odin jette sa lance vers l’œil de sa cible. Mais Fenrir l’avale et ricane. En un deuxième claquement de gueule, Odin disparaît. Le fils du Dieu, Vidar, veut alors venger son père. Il enfonce dans le cœur du loup son épée.
Tyr, lui, combat Garm, le chien de garde des portes de Hel, le royaume des morts. Dans leur bataille, les deux s’entretuent.
Thor combat le serpent Jörmungand, qu’il arrive à tuer. Mais il meurt à son tour, après avoir fait neuf pas, du venin de la bête qui l’avait mordu durant le combat.
Le Dieu Freyr meurt contre Surtr, le Jötun du feu. Dans l’Edda, il est précisé que « la cause de sa mort sera qu’il lui manquera la bonne épée qu’il donna à Skirnir », lorsqu’il l’a envoyé séduire Gerd.
Pour finir, Loki et Heimdall combattent l’un contre l’autre et finissent pas s’entre-tuer.
Après le Ragnarök, la terre émerge à nouveau de la mer et récupère sa verdure. Les cultures repoussent sans même avoir été semées. Les fils d’Odin – Vidar, Vali et Hoenir – ont survécu à la grande bataille. Il en est de même pour les fils de Thor – Modi et Magni -, et les deux humains – Lif et Lifthrasir – qui avaient trouvé refuge dans l’arbre Yggdrasill lors du combat. Ces derniers vont pouvoir repeupler le monde. Le Dieu Baldr, quant à lui, mort bien avant le Ragarök, revient du monde de la ténèbre.
Les survivants construisent leurs nouvelles maisons à Idavoll, le centre d’Asgard qui n’a pas été touché. La plus grande d’entre elle possède un toit en or et se nomme Gimli. C’est là que vivent désormais les humains. Dans l’Edda, il est stipulé ceci : « Elle voit une salle se dresser plus belle que le soleil, couverte d’or, à Gimli : c’est là que les fidèles troupes vont habiter, et pour l’éternité jouiront du bonheur. » Une autre maison est construite : Brimir.
Le monde de Naströnd, ou la rive des cadavres, lui, est encore présent après le Ragnarök. Dans l’Edda, il est écrit : « Sur les rivages des Nastrandir s'élève une halle grande et sinistre, dont les portes sont orientées au nord. Elle est entièrement tressée de dos de serpents, et leurs têtes, qui toutes sont tournées vers l'intérieur, crachent du venin, en sorte que le long de la halle coulent des fleuves de venin, dans lesquels marchent les parjures et les meurtriers ».
Certains spécialistes assurent que le Ragnarök est inspirés des récits bibliques. On pense alors à l’Apocalypse, au jugement dernier ou encore à l’Ecclésiaste. Il est vrai que l’on remarque de nombreuses similitudes entre la bible et le Ragnarök. Lif et Lifthrasir, seuls survivants à pourvoir repeupler le monde peuvent être comparés à Adam et Eve. Dans le Ragnarök, ils sont cachés sous l’arbre Yggdrasil, dans la bible, ils se trouvent sous le pommier. Baldr, qui revient également après le Ragnarök, fait penser au Christ qui ressuscite. Pour d’autres, Gimli peut représenter ce qu’est le Paradis pour la religion chrétienne.
Certains chercheurs affirment que le Ragnarök est inspiré de faits entièrement réels, et en partie du voile de poussière de 536. Cette catastrophe naturelle est arrivée en Scandinavie au 6ème siècle. C’est une éruption volcanique qui laisse à ce moment-là un brouillard épais et persistant dans l’air. De fait, les saisons d’été ont été raccourcies durant plusieurs années. Si le soleil brillait parfois, la luminosité restait pourtant faible. Il est dit que près de 75% des villages suédois, dans certaines régions, ont été abandonné. Plus de 85% en Norvège.
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Le Ragnarök, du vieux norrois, « destin final des Dieux », raconté dans l’Edda poétique et dans l’Edda de Snorri Sturluson, est la bataille finale de la mythologie nordique, celle qui marque la fin du monde. Le premier signe avant-coureur de la venue du Ragnarök est la mort du Dieu Baldr (Balder), fils d’Odin. Puis, après un hiver de trois ans sans soleil nommé Fimbulwinter, les loups Sköll et Hati avalent le soleil et la lune.
Enfin, le Ragnarök est annoncé. C’est le coq rouge Fjalar qui se charge d’avertir les Jötnar que la bataille commence. Un autre averti les morts déshonorés de Hel, et un autre encore nommé Gullinkambi avertit les Dieux à Asgard.
L’affrontement prend place sur la plaine de Vigrid. Dans l’Edda poétique on lit : « Les frères se battront et se mettront à mort, les parents souilleront leur propre couche ; Temps rude dans le monde, adultère universel, temps des haches, temps des épées, les boucliers sont fendus, temps des tempêtes, temps des loups, avant que le monde s’effondre ; Personne n’épargnera personne. »
Sur la plaine de Vigrid s’affrontent d’un côté les Ases – menés par Odin et appuyés par les guerriers morts aux combats, les Einherjars -, de l’autre le Dieu Loki, accompagné des fils de Muspell, des Jötnar des glaces et autres monstres tel que le Jörmungand. Les morts indignes, venus tout droit de Helheim, viennent également aider ces derniers.
Au début de la bataille, le monstre Midgard surgit de l’eau et éclabousse tant de sa queue que des vagues immenses écrasent la terre. De son côté, Surtr, Jötun du feu, fait flamber Asgard, la maison des Dieux. Le loup Fenrir se libère de ses chaînes et part donner la mort.
Odin chevauche son cheval Sleipnir et brandit sa lance Gungnir. A la tête de son armée, le Dieu se fait tuer par le loup Fenrir qu’il avait, il y a des années de ça, emprisonné. Face à la bête géante, Odin jette sa lance vers l’œil de sa cible. Mais Fenrir l’avale et ricane. En un deuxième claquement de gueule, Odin disparaît. Le fils du Dieu, Vidar, veut alors venger son père. Il enfonce dans le cœur du loup son épée.
Tyr, lui, combat Garm, le chien de garde des portes de Hel, le royaume des morts. Dans leur bataille, les deux s’entretuent.
Thor combat le serpent Jörmungand, qu’il arrive à tuer. Mais il meurt à son tour, après avoir fait neuf pas, du venin de la bête qui l’avait mordu durant le combat.
Le Dieu Freyr meurt contre Surtr, le Jötun du feu. Dans l’Edda, il est précisé que « la cause de sa mort sera qu’il lui manquera la bonne épée qu’il donna à Skirnir », lorsqu’il l’a envoyé séduire Gerd.
Pour finir, Loki et Heimdall combattent l’un contre l’autre et finissent pas s’entre-tuer.
Après le Ragnarök, la terre émerge à nouveau de la mer et récupère sa verdure. Les cultures repoussent sans même avoir été semées. Les fils d’Odin – Vidar, Vali et Hoenir – ont survécu à la grande bataille. Il en est de même pour les fils de Thor – Modi et Magni -, et les deux humains – Lif et Lifthrasir – qui avaient trouvé refuge dans l’arbre Yggdrasill lors du combat. Ces derniers vont pouvoir repeupler le monde. Le Dieu Baldr, quant à lui, mort bien avant le Ragarök, revient du monde de la ténèbre.
Les survivants construisent leurs nouvelles maisons à Idavoll, le centre d’Asgard qui n’a pas été touché. La plus grande d’entre elle possède un toit en or et se nomme Gimli. C’est là que vivent désormais les humains. Dans l’Edda, il est stipulé ceci : « Elle voit une salle se dresser plus belle que le soleil, couverte d’or, à Gimli : c’est là que les fidèles troupes vont habiter, et pour l’éternité jouiront du bonheur. » Une autre maison est construite : Brimir.
Le monde de Naströnd, ou la rive des cadavres, lui, est encore présent après le Ragnarök. Dans l’Edda, il est écrit : « Sur les rivages des Nastrandir s'élève une halle grande et sinistre, dont les portes sont orientées au nord. Elle est entièrement tressée de dos de serpents, et leurs têtes, qui toutes sont tournées vers l'intérieur, crachent du venin, en sorte que le long de la halle coulent des fleuves de venin, dans lesquels marchent les parjures et les meurtriers ».
Certains spécialistes assurent que le Ragnarök est inspirés des récits bibliques. On pense alors à l’Apocalypse, au jugement dernier ou encore à l’Ecclésiaste. Il est vrai que l’on remarque de nombreuses similitudes entre la bible et le Ragnarök. Lif et Lifthrasir, seuls survivants à pourvoir repeupler le monde peuvent être comparés à Adam et Eve. Dans le Ragnarök, ils sont cachés sous l’arbre Yggdrasil, dans la bible, ils se trouvent sous le pommier. Baldr, qui revient également après le Ragnarök, fait penser au Christ qui ressuscite. Pour d’autres, Gimli peut représenter ce qu’est le Paradis pour la religion chrétienne.
Certains chercheurs affirment que le Ragnarök est inspiré de faits entièrement réels, et en partie du voile de poussière de 536. Cette catastrophe naturelle est arrivée en Scandinavie au 6ème siècle. C’est une éruption volcanique qui laisse à ce moment-là un brouillard épais et persistant dans l’air. De fait, les saisons d’été ont été raccourcies durant plusieurs années. Si le soleil brillait parfois, la luminosité restait pourtant faible. Il est dit que près de 75% des villages suédois, dans certaines régions, ont été abandonné. Plus de 85% en Norvège.
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